dimanche 28 décembre 2014

Bientôt des bars à cocktails dans les hopitaux français ?


Depuis septembre 2014, le CHU (centre hospitalier universitaire, autrement dit l'énorme hôpital) de Clermont-Ferrand, a décidé d'autoriser ses patients en fin de vie à boire des vins et des spiritueux. L'hôpital a décidé de créer un bar à vin, dans lequel pourraient bientôt être servis des grands crus et des alcools dans une atmosphère conviviale.

Il est vrai que la situation actuelle était grotesque : sous prétexte qu'on était à l'hôpital, les « patients » en soins palliatifs étaient privés de la plupart des petits plaisirs de l’existence. Mais à quoi bon, je vous le demande, priver une personne dont le décès à court terme est médicalement certain, de boire un verre du whisky ou de pinard si ça lui procure du plaisir ? Au nom de quel puritanisme vouloir empêcher un patient en fin de vie de manger ou de boire ce qu'il aime, même si c'est « mauvais pour la santé »? 


Lorsqu'un patient est « condamné » par la médecine, il y a toujours un espoir de guérison. Mais encore faut-il que le patient ait en lui les forces spirituelles de vouloir guérir. Puisse le bien être procuré par les plaisirs vineux et spiritueux donné au patient un élan de volonté pour aller vers la guérison ! Le corps étant à bout, ce sont ces forces de l'esprit qui feront peut être la différence. 



Il est donc capital de miser sur le moral du patient. Son environnement, son entourage humain sont alors déterminants, et j'aimerai croire que si l'on créait dans tous les centres de soins palliatifs des endroits où l’on prend du bon temps, on assisterait plus souvent à des miracles.



Autrefois, le condamné à mort lui-même, quel que soit son crime, avait droit à une dernière cigarette. Aujourd'hui, des innocents sont condamnés à mourir intubés de partout, mais n'auraient pas le droit de boire un dernier verre, ni de fumer une dernière cigarette, parce que le règlement de l'hôpital l'interdit. Quel manque d'humanité.

Mais ne nous voilons pas la face : si cela n'a pas été fait plus tôt, ce n'était pas à cause du coût, mais à cause de réglementations tatillonnes et imbéciles. Alors bravo au Dr Virginie Guastella, du CHU de Clermont-Ferrand, qui a su dire merde au règlement et aux ronchons.

Cheers,

F.




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