Aux boissons d’excellence, les grandes histoires. Celle de la bière Affligem prend ses racines en 1074. Six brigands de grands chemins, graciés par la Couronne de Belgique, décident de se repentir et revêtent la robe monacale. Ensemble, ils posent les premières pierres de l’abbaye qui allait devenir l’une des plus puissantes de la région des Flandres : l’abbaye d’Affligem.
Leur vie monastique est rythmée par les prières, mais aussi par la culture de leurs jardins pour subvenir à leurs besoins. Ainsi naquit leur activité brassicole, perpétuée durant près de sept siècles, qui devint le symbole de leur hospitalité et de leur savoir-faire.
Une période faste qui prend fin lorsque le monastère est partiellement détruit par les révolutionnaires français. Les moines sont expulsés et dépossédés de leurs terres. En 1841, sous l’impulsion de l’un de ses survivants, Dom Veremundus d’Haens, les autorités ecclésiastiques permettent la restauration canonique de l’abbaye. L’abbé, qui avait précieusement conservé la recette, relance l’activité brassicole... En 1870, à coté des ruines de l'ancienne annaye, de nouveaux batiments sont construits. Les moines vont y brasser jusqu'en 1950 puis la brasserie est confiée à des laïcs. Ce sera De Hertog à Anvers, puis De Smedt à Opwik.
Le géant Heinken lorgne alors sur Aggligem et la rachète en 2000. Affligem produit un gamme de bières large. La brasserie m'est chère à coeur pour sa triple de très bonne facture. Triple, qui seignifie : trois fermentations (deux en cuve, et une en bouteille).
Cheers,
F.
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