mercredi 16 novembre 2016

Performance vineuse : savoir cracher le vin...



Le crachoir intimide. Il faut bien dire qu'outre le fait que cela puisse paraître dégoûtant, l'art du crachat vineux n'est pas à la portée de tous. Comme toute discipline, il convient de faire ses gammes pour devenir peu à peu un cracheur d'élite. D'efficace, le jet pourra même peut être devenir un jour élégant... à vos crachoirs !

La peur du crachoir tournait à la psychose. Pour pallier à cela, le salon des vignerons indépendants organise depuis quelques années le concours du "Cracheur d'or". L'objectif est de dédramatiser la chose. Une belle opération pour éduquer le consommateur en somme. Car pour bien déguster il faut cracher, sinon au bout de quelques verres le dégustateur sombre inévitablement dans les méandres de la bibacité.
Le risque majeur du crachat, c'est qu'après un jet raté le vin vienne vous couler sur le menton et maculer votre belle chemise blanche fraîchement repassée pour l'occasion. Aïe ! Donc premier conseil : évitez le blanc durant vos quinze premières années d'apprenti cracheur. Deuxieme conseil : approchez vous au maximum du crachoir : ça vous évitera d'éclabousser le sublime trench beige de la vieille dame qui se trouve en face de vous au moment fatidique.
Un peu de technique empirique maintenant. Pour cracher il suffit de pincer un peu les lèvres, pour créer une ouverture minime, puis donner une impulsion au jet pour qu'il soit le plus net possible. Pensez à Lauren Baccal (essayez, ça fonctionne) dans le port de l'angoisse : "Just whistle"...

La longueur et la précision du jet peuvent être incroyables. Certains cracheurs visent à presque deux mètres sans bavures. Bon et maintenant : entraînement mon petit Lucien !
Cheers,
F.


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